Concours planétarium Montréal

LE PARTI ARCHITECTURAL
Nous avons fait le choix de développer notre projet autour de la métaphore de la météorite tombée sur terre,
porteuse de l’histoire de l’Univers, et par laquelle, venant du fond de cet univers, la connaissance scientifique de celui-ci peut nous être décrite et expliquée.

L’enveloppe externe du planétarium, véritable peau de béton tissée sur une structure tridimensionnelle, tramée, apparente à l’intérieur du volume, devient symboliquement la représentation du système ordonné de l’univers, derrière le chaos apparent de celui-ci.

Certains lanterneaux seront positionnés de manière à focaliser les rayons du soleil, à certaines heures, sur des éléments ciblés de l’aménagement intérieur afin de maximiser la compréhension et la perception des
interrelations entre tous les éléments du cosmos.

ACCÈS ET PARCOURS
Le volume météorite, scindé, vitré, affiche en vitrine le volume de deux planètes. Celles-ci sont un double signal de la vocation de l’immeuble et de la destination qui attendent les futurs visiteurs. Perceptibles, autant du débarcadère d’autobus, le stationnement rue Viau, que de la rue Pierre-de-Coubertin, elles constituent une incitation à venir explorer l’Univers.
Nous prévoyons deux accès principaux au bâtiment, soit par le débarcadère d’autobus, soit par la place extérieure accessible de la rue Pierre-de-Coubertin. L’accès des groupes, par le débarcadère, constitue un réel « parcours de la connaissance ». En effet, les planètes, vues du débarcadère, sont une destination lointaine, mais accessible.

Dans la météorite, symbole d’une galaxie ou d’un microcosmos, l’expérience est totale. Le visiteur emprunte des accès de type passerelle pour accéder aux salles. Entre les représentations, la salle des pas perdus et le volume de « formation immersive » l’attendent. Il peut également, par le biais de rampes suspendues, survoler les planètes, « flotter » dans le cosmos, accéder au toit vert, pour dominer les espaces publics de l’entrée.

L’INTÉGRATION ARCHITECTURALE
i) LE PARTI VOLUMÉTRIQUE
Les bâtiments essentiels du site que sont le Biodôme, le stade olympique, l’aréna Maurice-Richard et en partie le Centre Pierre-Charbonneau, se développent en formes courbes.
Notre proposition se compose de deux volumes: un socle et un volume courbe; la météorite. Le premier volume est neutre et constitue un prolongement du terrain gazonné menant au stade Saputo. Le deuxième volume, tout en courbes s’intègre et fait écho aux bâtiments précités, mais s’éloigne de la pureté et de l’intégralité de leurs formes; ici, nous entrons dans l’organique et l’aléatoire, découlant de la fonction. Tout aussi gracieux que ces voisins, ce volume, distinct, « prends sa place » dans la cour des grands, se distingue et s’harmonise par sa peau de béton et sa masse, calibrée, « à l’échelle » du lieu et des voisins.

ii) LE PARTI SIGNALÉTIQUE
Signalétique : qui donne la description, le signalement.
Notre volume météorite donne la description, le signalement d’un bâtiment voué à l’apprentissage et à la
connaissance du monde des planètes. La façade vitrée est explicite, elle met en vitrine le monde virtuel des
planètes créées.

Les autres vues de l’immeuble réfèrent également à la signalétique, mais par opposition; ici, la masse opaque ne laisse rien deviner de la fonction intérieure, elle devient plutôt le thème, en raison de son aspect multiforme, rugueux, elle constitue une masse de l’univers, une météorite. Le signal est immédiat, visible du mât du stade olympique autant que du viaduc Sherbrooke ou que des estrades du stade Saputo.